L’application utilise les indications de tangage et de roulis fournies en temps réel par l’appareil pour positionner correctement les éoliennes dans le paysage. Encore faut-il que ces indications soient correctes. Par exemple, si l’appareil « croit » que le roulis est nul et donc qu’il est à l’horizontale, alors qu’en réalité il est penché à droite, les éoliennes seront insérées trop bas ou trop haut dans le paysage, trop bas si elles sont à droite, trop haut dans le cas contraire. Si l’appareil « pense » que le tangage est nul et donc que sa visée est horizontale alors qu’en réalité il est légèrement incliné vers le bas, les éoliennes seront insérées trop haut dans le paysage. Précisons bien qu’il ne s’agit pas de prendre la photo strictement à l’horizontale (ce qui de toute façon serait impossible), mais de connaître de la façon la plus précise possible l’orientation d l’appareil au moment de la prise de vue pour en déduire le positionnement correct des éoliennes sur la photo. Quelle précision espérer ? Il me semble que l’objectif à atteindre est de limiter l’erreur de visée à 0.5°. A 1000m de distance, l’incertitude sur le positionnement d’une éolienne est alors de 9m, soit 5% de la taille d’une éolienne de 180m de haut, ce qui me parait acceptable. Je doute d’ailleurs très fort que les professionnels qui utilisent des logiciels commerciaux de photomontage arrivent à une telle précision. ils se gardent bien d’ailleurs d’indiquer dans leur dossiers la précision de leurs photomontages.

Comment donc avoir des informations correctes de roulis et de tangage ? Tout d’abord, si les capteurs de l’appareil ne sont pas bien réglés, un calibrage est nécessaire. Il peut être réalisé par une application tierce. Je pense par exemple à cette application, très simple et pratique à utiliser : Accelerometer Calibration. Ce calibrage améliore grandement la connaissance du tangage et du roulis de l’appareil. Mais il n’est pas forcément suffisant. 

L’application fournit, dans l’écran consacré aux calibrages, un moyen simple d’étalonner le roulis de l’appareil. D’expérience, la précision obtenue est de l’ordre de 0,2°, ce qui signifie que le positionnement vertical  d’une éolienne située à un kilomètre à droite ou à gauche du centre du paysage sera exact à 3 ou 4 mètres près, ce qui est plus qu’acceptable.

En théorie, une méthode similaire devrait pouvoir être utilisée pour l’étalonnage du tangage mais cette méthode semble donner des résultats moins fiables. Pour l’instant, un étalonnage correct ne peut se faire que si, dans le paysage réel, on dispose d’un repère situé à hauteur d’œil. Peut-être l’horizon de l’océan, en s’allongeant sur une plage ? Pas toujours évident … Une autre solution est de mettre en œuvre une méthode de calibrage du pitch similaire à celle de l’azimuth. J’y travaille …