L’animation des éoliennes ou les joies du multithreading … Bien sûr, les éoliennes ne tournent pas et surtout elles ne tournent pas ensemble. C’est affaire d’illusion : comme celle que propose le jongleur avec ses balles. Ce qui importe, ce n’est pas la ronde que dessinent ses balles, mais la précision et l’extrême dextérité avec lesquelles il en réceptionne une au bon moment pour en libérer une autre de l’autre main. Mais il lui serait impossible d’accorder en même temps son attention au mouvement des balles en l’air. De la même façon, un processeur de tablette ne peut pas courir d’une éolienne à l’autre pour suivre son mouvement à chaque instant. Le processeur s’y épuiserait et la tablette planterait. L’application jongle aussi, mais cette fois avec des images, et lance ses éoliennes en mode fire and forget, tout en assurant leur synchronisation.
Après tout, le cinéma fait un peu ça depuis un siècle. Mais il faut ici assurer aussi à chaque instant que les éoliennes tournent bien dans leur eco-système, derrière ou devant les objets qui pourraient masquer les pales. Là, c’est comme au Guignol : le cadre du théatre, les rideaux et la planche de la scène doivent servir à maintenir l’illusion et empêcher de deviner la main qui actionne la marionnette.
Quand on a compris ça, l’écriture informatique devient simple. Relativement.